La qualité de l’eau : un enjeu majeur pour les réseaux climatiques
À l’heure où la performance énergétique des bâtiments s’affirme comme un enjeu écologique (et économique) majeur, la problématique de l’impact de la qualité de l’eau sur les réseaux climatiques prend toute son importance.
En effet, une eau de qualité moindre peut causer des dégâts au niveau des installations énergétiques ou compromettre leur efficacité et leur durabilité. En collaboration avec le bureau d’études Econeaulogis, l’industriel du traitement de l’eau BWT a conçu un livre blanc qui fait le point sur la question.
Le tartre, la boue et le calcaire : des facteurs de qualité de l’eau qui ont une incidence directe sur les installations énergétiques
L’eau qui circule dans les réseaux climatiques provient de sources variées : pluie, fonte des neiges, écoulement, réservoirs ou évaporation. Sa qualité n’est donc pas constante, et elle peut se révéler plus ou moins chargée de différentes substances qui ont des conséquences parfois lourdes sur les installations.
Ainsi, une eau chargée en tarte ou en calcaire (le carbonate de calcium) risquera de boucher les éléments du système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire (ECS), de faire dysfonctionner ses pompes et ses vannes et de favoriser le développement de microbes bactériologiques en fragilisant l’installation. Une eau trop chargée en tartre a un impact financier direct, et peut coûter jusqu’à près de 4000€ en plus par an, comme le démontre le cas d’une copropriété de 30 logements étudié dans le guide technique.
La boue – qui peut se retrouver dans l’eau à cause des résidus de travaux, de la corrosion ou de la calamine du chauffe-eau – a elle aussi des conséquences directes sur un système de chauffage ou de production d’ECS. En effet, elle peut – à terme – percer les éléments des réseaux climatiques (par abrasion), les boucher (notamment au niveau des vannes, des radiateurs, des boucles de chauffage au sol ou des corps de chauffe), les fragiliser (en particulier les équipements de production comme les condenseurs ou les échangeurs) et les vieillir prématurément.
La composition de l’eau est donc un enjeu majeur lorsqu’on veut bénéficier d’une installation qui donne le meilleur de ses performances et lorsque l’on tient à assurer la pérennité de ses installations. C’est pourquoi le livre blanc de BWT contient une étude complète des éléments allogènes de l’eau qui peuvent impacter le bon fonctionnement et la durabilité des réseaux climatiques.
Les conséquences concrètes d’une eau de qualité moindre dans les installations d’une maison individuelle
Les conséquences d’une eau dont la qualité n’est pas optimale se traduisent de façon concrète par des coûts d’entretiens et d’énergie importants, même à l’échelle d’une maison individuelle. Cela s’illustre de façon tangible dans le cas d’une maison individuelle équipée d’une chaudière 25 kW et d’un plancher chauffant de 90 m² (6 boucles). L’eau de cette maison n’est pas traitée et sa dureté est de 38°f. Le bilan est sans appel : au bout de deux ans de mise en service du système de chauffage, celui-ci rencontre des problèmes liés à la présence de boues et de composés aluminium liés à la corrosion du corps de chauffe (sous la forme de poudre et de gravier gris).
Dans le cas concret représenté par ce retour d’expérience, ces problèmes ont entraîné 9 interventions d’une société de plomberie et ont nécessité la réalisation d’un désembouage complet, ainsi que le remplacement du corps de chauffe et l’injection de produits de traitement de l’eau. Le coût total de l’opération pour les propriétaires est de 3 500 € HT. Pour la marque de la chaudière, le déficit en termes d’image est très net aussi, puisque c’est à cette installation que les propriétaires imputent leurs déboires.
Également traité dans le livre blanc de BWT, le cas d’un bâtiment collectif de 250 logements démontre de façon tout aussi explicite le caractère crucial de la prise en compte de la qualité de l’eau dans la conception des réseaux climatiques et des systèmes de chauffage.
Des répercussions sur le long terme
Les désordres de l’eau dans les réseaux climatiques entraînent donc des dysfonctionnements qui se traduisent par des désagréments immédiats et concrets (financiers notamment) et par des effets délétères sur le long terme. En effet, un réseau climatique perturbé par une eau de qualité moindre entraîne une baisse de confort pour les usagers (si le chauffage fonctionne moins bien, cela se ressent sur le confort thermique), une hausse de la consommation d’énergie (l’étude réalisée par BWT et Econeaulogis montre bien comment la consommation d’un circulateur est impactée par l’entartrage des canalisations par exemple) et une durabilité moindre des équipements (comme dans le cas de la maison individuelle évoqué un peu plus haut).
Si ces conséquences ont une répercussion immédiate sur les finances et le confort des usagers, elles ont aussi un impact fort sur la valorisation de leur patrimoine, puisqu’une installation considérée comme défaillante fera évoluer à la baisse le prix du bien au moment d’une éventuelle revente.
Conçu à destination des maîtres d’ouvrages et des bureaux d’études, le guide technique de BWT offre un tour complet et précis de la question et permet aux professionnels, à l’aide de chiffres précis et de recherches réalisées par le bureau d’études Econeaulogis, de mettre en œuvre les solutions les plus efficaces de maîtrise de la qualité de l’eau.
Extrait du guide technique à destination des maîtres d’ouvrages et des bureaux d’études : « L’impact de la qualité de l’eau sur les réseaux climatiques ».